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Journée d’étude Octobre 2022– "Organisations et territoires"

La 2e journée d'étude du GT RIM "Organisations et territoires : vers de nouvelles formes de résilience ? » s’est tenue mercredi 12 octobre 2022 à Paris.

Les épidémies, aléas naturels, accidents industriels, ruptures d’approvisionnements, conflits politiques… n’ont pas que des effets de court terme sur l’intégrité physique des habitants. Ces crises menacent aussi durablement « la qualité de vie et les modalités d’occupation des territoires marqués par l’empreinte du risque » (November, Penelas et Viot, 2011, p.1), et ce faisant, nous invitent à faire évoluer notre conception des territoires comme forme particulière d’organisation : au-delà d’être notre lieu de vie, le territoire est aussi un espace d’action collective organisée pour appréhender le risque et l’incertitude (Reghezza-Zitt & Rufat, 2015). Dans ce contexte, la seconde Journée d’études du GT « Risque, Incertitude et Organisation » de l’AIMS invite à repenser les capacités de résilience des territoires et de leurs organisations, en questionnant les principes et modalités d’action collective située, notamment « territoriale », face aux risques et incertitudes contemporaines.


Programme :


Présentation de la thématique :


Les travaux sur l’espace, qui ont connu un intérêt marqué de la part des chercheurs en études des organisations ces dernières années, invitent en effet à s’intéresser aux dimensions construites de l’espace (e.g. Weinfurtner & Seidl, 2019 ; Marechal et al., 2013 ; Donis & Taskin, 2017). S’appuyant sur Henri Lefebvre (1974), cette perspective remet en question la notion euclidienne de l'espace en tant que cadre passif et naturel, pour lui préférer une vision de l'espace en tant que processus social, produit par et produisant en retour « du social » (Weinfurtner & Seidl, 2019). Ces travaux font ainsi écho à des perspectives plus anciennes ancrées en géographie, et notamment les travaux de Raffestin et collègues, qui abordent la notion de territoire comme un espace social, produit par des pratiques et des significations sociales spécifiques, qui font du territoire un espace à la fois "sémiotisé" et "vécu". La territorialité serait alors à la fois un système de relations et un paradigme exprimant une relation complexe entre un groupe d’humain et son environnement, “l’environnement étant ici l’enveloppe spatio-temporelle constituée non seulement par un ensemble de propriétés spatiales, mais aussi temporelles, permettant d’inter-relier des comportements dans leur manière de se dérouler dans un contexte d’espace et de temps » (Raffestin, 1986, p.94 ; Racine & Raffestin, 1983).


D’une part, cette perspective invite à une nouvelle lecture des territoires, et des dangers et incertitudes qu’ils peuvent présenter pour les populations qui les habitent, en s’attachant plus spécifiquement à considérer la subjectivité des acteurs qui les occupent. Elle apparaît alors une piste intéressante pour étendre la perspective de la construction sociale du risque (Maguire & Hardy, 2013, 2020 ; Hilgartner, 1992 ; Boholm & Corvellec, 2011) à des phénomènes territoriaux. En éclairant la manière dont l’acte de définir un risque revient à définir collectivement ce qui est à protéger, à défendre, ne nous interroge-t-elle pas sur la nature et les contours de ce territoire en tant qu’espace à défendre, en précisant ce qui en fait partie et ce qui en est exclu ?



 
 
 

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